Le séminaire a lieu le Lundi à 14h dans la Salle 16 du Batiment
22.
L'agenda du séminaire
Les exposés à venir
Les exposés passés
15 septembre:
Adrien Le Boudec
(Orsay)
Groupes lacunaires hyperboliques
Les cônes asymptotiques d'un groupe (muni d'une
métrique des mots) sont des espaces reflétant la géométrie à
grande échelle du groupe. Un groupe $G$ est dit lacunaire
hyperbolique s'il admet un cône asymptotique qui soit un arbre
réel, ce qui, de manière informelle, signifie que $G$ semble
être hyperbolique lorsqu'on le regarde à une certaine échelle.
Olshanskii, Osin et Sapir ont donné des exemples de groupes
lacunaires hyperboliques de type fini possédant des propriétés
très éloignées de celles des groupes hyperboliques, et ont
caractérisé les groupes lacunaires hyperboliques en termes de
limites directes de groupes hyperboliques.
Dans cet exposé j'aborderai l'étude des groupes lacunaires
hyperboliques localement compacts, et énoncerai en application
un résultat de rigidité sur la géométrie asymptotique des
groupes de Lie.
22 septembre:
Louis Merlin
(Bordeaux)
Entropie minimale des espaces localement
symétriques
L'entropie volumique est le taux de croissance
exponentielle du volume des boules dans une variété
riemannienne. Une conjecture de Gromov et Katok du début des
années 80 prétend que la connaissance de l'entropie donne accès
à beaucoup d'informations sur la géométrie ambiante, en
particulier dans le cas des espaces localement symétriques.
Je présenterai ce problème ainsi que les conséquences que l'on
peut espérer déduire de sa résolution. Un point de vue récent
permet de traiter le cas des quotients compacts de
$\mathbb{H}^2\times\mathbb{H}^2$.
29 septembre:
Jérôme Buzzi
(Orsay)
Structures presque boréliennes de difféomorphismes
faiblement hyperboliques
Avec Mike BOYLE nous étendons un travail de Mike
Hochman et étudions les mesures invariantes de probabilité
d'entropie non-nulle de systèmes symboliques (les chaînes de
Markov topologiques et certains facteurs continus) et de
difféomorphismes (sous une hypothèse d'hyperbolicité toujours
satisfaite en dimension 2).
6 octobre:
Cyril Houdayer
(Paris Est)
Groupes de Baumslag-Solitar, complétions profinies
relatives et rigidité en équivalence mesurée
Dans cet exposé, je montrerai que pour une large
classe d'actions préservant une mesure de probabilités, libres,
ergodiques des groupes de Baumslag-Solitar non-moyennables, la
relation d'équivalence orbitale associée se souvient de la
classe d'isomorphisme du groupe.
La preuve utilise un nouvel invariant d'équivalence orbitale
associé aux actions des groupes de Baumslag-Solitar : la
complétion profinie relative. C'est un travail en collaboration
avec Sven Raum.
13 octobre:
Christophe Moioli
(Toulouse)
Graphes de groupes et groupes co-hopfiens
Un groupe est dit co-hopfien si tout
endomorphisme injectif de ce groupe est un automorphisme. En
utilisant la théorie de Bass-Serre, nous montrons sous quelles
conditions certains graphes de groupes, ayant leurs groupes
d'arêtes finis, ont des groupes fondamentaux co-hopfiens.
Cela nous donnera en particulier une caractérisation des groupes
virtuellement libres co-hopfiens. On peut aussi appliquer ces
résultats aux groupes hyperboliques. Il faut pour cela
généraliser un résultat de Z. Séla au cas avec torsion des
groupes hyperboliques à un bout en utilisant le JSJ de B.
Bowditch.
Nous montrons alors que tout groupe hyperbolique à un bout est
co-hopfien. Nous terminons avec un algorithme général décidant,
étant donné un groupe hyperbolique, si ce groupe est co-hopfien
ou non.
20 octobre:
Pierre-Antoine Guihéneuf
(Orsay)
Propriétés ergodiques des discrétisations
spatiales de systèmes dynamiques génériques.
On se donne une application continue $f$ d'un
espace compact $X$ dans lui-même. Une question naturelle est de
se demander ce qui se passe lorsqu'on itère $f$ à l'aide d'un
ordinateur. Plus précisément, on se donne une grille sur $X$ et
on étudie la dynamique de la discrétisation (en un sens à
définir) de $f$ sur cette grille ; on se demande notamment si
cette dynamique est proche de celle de l'application de départ
$f$.
Au cours de cet exposé, nous illustrerons le comportement
dynamique de ces discrétisations par leurs propriétés
ergodiques. Après avoir motivé l'étude des applications
génériques, nous étudierons le cas des homéomorphismes
génériques de variétés compactes, avec et sans hypothèse de
préservation d'une bonne mesure. Si le temps le permet, nous
aborderons ensuite le cas de la régularité supérieure.
27 octobre:
Relâche
(Vacances Toussaint)
3 novembre:
Daniel Monclair
(ENS Lyon)
Difféomorphismes du cercle qui préservent l'aire.
Une des façons de comprendre une action de groupe
consiste à étudier les actions induites sur les $n$-uplets de
points distincts. Ceci permet de produire d'autres actions du
même groupe aux propriétés (récurrence, minimalité,
ergodicité...) différentes.
Par exemple, étant donné un groupe qui agit sur le cercle par
difféomorphismes, on peut se demander si l'action sur les paires
de points préserve une forme d'aire. Après avoir vu que dans ce
cas il existe toujours un homéomorphisme du cercle qui conjugue
l'action à l'action projective d'un sous-groupe de
$\textrm{PSL}(2,\mathbb{R})$, nous étudierons la
différentiabilité de cette conjugaison.
10 novembre:
Rémi Coulon
(3ème gauche)
Quotients périodiques partiels de groupes munis
d'une action sur un espace hyperbolique.
Étant donné une surface fermée de genre
supérieure à 2 on s'intéresse à son groupe modulaire $G$. Ivanov
demande s'il existe un entier $n$ pour lequel le quotient de $G$
par le sous-groupe normal engendré par les puissances $n$-ièmes
de tous ses éléments est infini ? La réponse est positive en
genre 2.
Le but de cet exposé est de comprendre pour une surface de genre
quelonque à quoi ressemble le groupe obtenu en quotientant $G$
par les puissances $n$-ièmes prises dans une grande partie de
$G$ (tous les twists de Dehn ou tous les homéomorphismes
pseudo-Anosov). On verra qu'un tel groupe peut s'étudier via
l'action du groupe modulaire sur le complexe des courbes
associés.
De manière plus général, dès qu'un groupe agit de manière
raisonnable sur un espace hyperbolique on peut construire des
quotients similaires aux propriétés remarquables.
17 novembre:
François Le Maître
(Louvain-la-Neuve)
Équivalence orbitale et rang topologique des
groupes pleins
En équivalence orbitale, on étudie les actions de
groupes en retenant uniquement la partition de l'espace en
orbites induite par l'action, autrement dit en retenant la
relation d'équivalence "être dans la même orbite". Dans le cadre
des actions ergodiques préservant une mesure de probabilités, il
se trouve que cette relation d'équivalence est entièrement
capturée par un groupe topologique, le groupe plein de la
relation d'équivalence.
Les propriétés du groupe plein sont alors autant d'invariants
d'équivalence orbitale. On s'intéressera ici au rang topologique
du groupe plein, i.e. le nombre minimal d'éléments nécessaires
pour engendrer un sous groupe dense. On verra qu'il est très
étroitement relié à un invariant fondamental d'équivalence
orbitale: le coût.
24 novembre:
Xavier Bressaud
(Toulouse)
Jeux répétés markoviens avec défaut d'information
asymétrique.
(Travail avec Anthony Quas). Nous proposons une
extension de résultats de Johannes Hörner, Dinah Rosenberg,
Eilon Solan et Nicolas Vieille concernant la valeur et les
strategies optimales pour un jeu répété Markovien avec défaut
d'information d'un coté introduit par Jérome Renault. Elle est
permise par l'étude du système dynamique représentant
l'évolution de la croyance du joueur le moins bien informé sur
l'état du jeu.
1 décembre (À la bibliothèque):
Emmanuel Breuillard
(Orsay)
Croissance des groupes, convolutions de Bernoulli
et conjecture de Lehmer.
Nous nous intéressons aux convolutions de
Bernoulli $\sum_{n \geqslant 0} \pm \lambda^n$. Lorsque
$\lambda$ est algébrique, nous étudions l'entropie de la marche
aléatoire associée et montrons qu'elle est comparable à la
mesure de Mahler de $\lambda$, ce qui permet de réinterpréter la
conjecture de Lehmer en termes d'entropie et de croissance des
groupes. Les techniques reposent sur certaines estimées de
combinatoire additive et leurs analogues entropiques. Il s'agit
d'un travail en commun avec Peter Varju.
2 décembre (HDR à 13 h):
François Maucourant
(3eme droite)
Distribution d'orbites de sous-groupes de
$\mathrm{SL}(2,\mathbb{R})$ sur le plan réel.
8 décembre (Colloquium):
Karen Vogtmann
(Cornell)
Cycles in Outer space.
9 décembre (Séminaire à 10 h
30):
Anders Karlsson
(Genève)
Elements of a metric spectral theory.
Metric functionals, more commonly called
horofunctions, at least for proper spaces, are to metric spaces
what continuous linear functionals are to topological vector
spaces. There is one statement that can be established in this
general metric context and which has wide applicability. Certain
known theorems in a variety of contexts can be deduced and
extended from it, including the mean ergodic theorem, the
Wolff-Denjoy theorem in complex analysis, and the spectral
theorem of Thurston for surface homeomorphisms.
9 décembre (Thèse à 14 h 30):
Camille Horbez
(3eme gauche)
Marches aléatoires sur $\mathrm{Out}(F_N)$ et
sous-groupes d'automorphismes de produits libres.
10 décembre (Séminaire
Alterne Externe de Géométrie à 13 h):
Martin Bridson
(Oxford)
15 décembre:
Romain Aimino
(Marseille CPT)
Lemmes dynamiques de Borel-Cantelli pour la
transformation de Rauzy-Veech-Zorich
La transformation de Rauzy-Veech-Zorich est une
version accélérée de l'induction classique de Rauzy sur l'espace
des échanges d'intervalle. Je montrerai que l'opérateur de
transfert d'une transformation induite de celle-ci admet un trou
spectral sur un espace de fonctions de type Quasi-Hölder et
décrirai une application de ce résultat aux lemmes dynamiques de
Borel-Cantelli.
Ces derniers peuvent être décrits comme suit : si $(X,T,\mu)$
est un système dynamique dans un espace métrique, et si $(A_n)$
est une suite décroissante de boules telle que $\sum \mu(A_n)$
diverge, a-t-on que $\mu$-presque tout point $x$ vérifie $T^n x
\in A_n$ infiniment souvent, et si oui, peut-on quantifier plus
précisement ce phénomène ?
5 janvier:
Serge Cantat
(3ème)
The Dynamical Mordell-Lang Conjecture: intro
12 janvier:
Nicolas Tholozan
(Luxembourg)
Domination des représentations d'un groupe de
surface
Pour étudier les représentations d'un groupe de
surface, il est intéressant de les comparer à des
représentations fuchsiennes. Soit $S$ une surface compacte
orientée de genre supérieur à $2$ et $M$ une variété
riemannienne. Si $j$ est une représentation fuchsienne de
$\pi_1(S)$ dans $\mathrm{Isom}(\mathbb{H}^2)$ et $\rho$ une
représentation de $\pi_1(S)$ dans $\mathrm{Isom}(M)$, on dira
que $j$ domine strictement $\rho$ s'il existe une
application $(j,\rho)$-équivariante et contractante de
$\mathbb{H}^2$ dans $M$.
Si $M$ est complet, simplement connexe et de courbure
sectionnelle inférieure à $-1$ (par exemple lorsque $M$ est
l'espace hyperbolique de dimension $d$). Alors l'ensemble des
représentations fuchsiennes $j$ qui dominent strictement une
représentation $\rho$ donnée forme un ouvert non vide et
contractile de l'espace de Teichmuller (sauf lorsque $\rho$ est
elle-même ``fuchsienne'' en un certain sens).
Nous expliquerons les idées de la preuve de ce résultat, qui
utilise la théorie des applications harmoniques tordues, et nous
discuterons de ses diverses conséquences, en particulier
concernant l'espace des variétés anti-de Sitter compactes de
dimension $3$.
19 janvier:
Sébastien Martineau
(ENS Lyon)
Sur l'ergodicité en équivalence orbitale et
l'indistinguabilité en percolation
Faites agir un groupe dénombrable sur $[0,1]$ en
préservant la mesure de Lebesgue et ne retenez de cette action
que la partition en orbites qu'elle induit. Quelles situations
êtes-vous encore capables de distinguer ? Cette question est au
cœur de la théorie de l'équivalence orbitale.
Prenez un graphe et effacez au hasard des arêtes dans ce graphe.
Que pouvez-vous dire des composantes connexes du graphe ainsi
morcelé ? Cette fois-ci, vous faites de la percolation.
Cet exposé se place à l'intersection de ces deux thématiques. On
y rencontrera deux théorèmes difficiles. L'un, dû à Chifan et
Ioana, stipule que, dans certaines situations, l'ergodicité
implique automatiquement une forme renforcée d'ergodicité.
L'autre, dû à Lyons et Schramm, dit que, pour certaines
percolations, les composantes connexes infinies sont
indistinguables : quelle que soit la question raisonnable que
vous vous posiez sur une composante (*), les composantes
infinies s'accorderont presque sûrement toutes sur sa réponse.
On verra comment déduire de ces deux théorèmes un théorème
d'indistinguabilité forte en percolation.
(*) : La composante considérée est-elle à croissance
exponentielle ? Est-elle transiente ? Contient-elle un graphe
complet de taille huit ?
26 janvier:
Jean Lécureux
(Orsay)
Sous-groupes aléatoires invariants moyennables
Soit $G$ un groupe localement compact. Un
sous-groupe aléatoire invariant (ou IRS pour Invariant Random
Subgroup) de $G$ est une mesure de probabilité sur l'espace
(compact) des sous-groupes de $G$ qui est invariante par
conjugaison. La notion d'IRS est apparu pour la première fois
dans un article de Abert, Glasner et Virag, et a trouvé depuis
plusieurs applications.
Nous répondons positivement à une question posée par ces
auteurs, en démontrant le résultat suivant : si, presque
sûrement, tout sous-groupe de $G$ est moyennable, alors l'IRS
est supporté sur un sous-groupe moyennable normal de $G$. C'est
un travail en commun avec Uri Bader et Bruno Duchesne. Si le
temps le permet, je discuterai d'un résultat lié de densité des
IRS dans un groupe agissant sur un espace CAT(0).
2 février:
Julien Bichon
(Clermont-Ferrand)
Groupes quantiques de permutations
La première partie de l'exposé présentera des
rappels (pas trop techniques j'espère) sur les groupes
quantiques compacts, des objets dont l'étude permet d'englober
dans un même cadre des problèmes à priori divers de théorie des
invariants des groupes compacts et de marches aléatoires sur le
graphe de Cayley d'un groupe discret.
On s'intéressera ensuite aux groupes quantiques de permutations,
qui sont les groupes quantiques compacts agissant fidèlement sur
l'espace classique à n points. De manière surprenante, il
peuvent être infinis si $n>3$ (Wang). Je présenterai leur
classification dans le cas $n=4$ (travail avec T. Banica).
9 février:
Junyi Xie
(3ème)
The Dynamical Mordell-Lang Conjecture
We prove the Dynamical Mordell-Lang Conjecture
for polynomial endomorphisms on the affine plane. In other word,
we prove the following result: Let $k$ the algeraic closure of
the field of rational numbers. Let $f$ be any polynomial
endomorphism on the affine plane defined over $k$, $C$ be any
curve in the plane defined over $k$ and $p$ be any point defined
over k. The set of non negative numbers $n$ such that $C$
contains $f^n(p)$ is a finite union of arithmetic progressions.
16 février:
Rizos Sklinos
(Lyon)
Forking independence through complexes of curves
This talk lies on the intersection of geometric
group theory with model theory. An interaction between the two
disciplines was initiated mostly by the profound work of Z. Sela
on Tarski's problem about the equality of the first order
theories of non-Abelian free groups.
A stable first-order theory is a first-order theory that
supports a sufficiently nice independence relation, called
forking independence. Examples include algebraic independence in
algebraically closed fields and linear independence in vector
spaces. Sela completely changed the picture of stable groups
(i.e. groups definable in a stable theory) when he proved that
torsion-free hyperbolic groups have a stable first order theory.
The only known families of stable groups up till then were
Abelian groups and algebraic groups (over algebraically closed
fields).
In a joint work with C. Perin we give a geometric interpretation
of forking independence in non-Abelian free groups. Curve
complexes played a fundamental role in our proof, and simple
cases of how the proof works will be presented in this talk. No
prior knowledge of first order logic will be assumed.
23 février:
Olivier Glorieux
(Jussieu)
Exposants critiques des groupes de surfaces
agissant sur $\mathbb{H}^2\times \mathbb{H}^2$
L'exposant critique d'un groupe agissant sur un
espace à courbure négative est un invariant qui a été amplement
étudié. Dans cet exposé on s'intéressera à l'exposant critique
pour l'action diagonale, par deux représentations dans l'espace
de Teichmüller, d'un groupe de surface sur le produit
$\mathbb{H}^2\times \mathbb{H}^2$, muni de la métrique de
Manhattan.
Un résultat de Bishop - Steger caractérise le fait que les deux
représentations soient conjuguées en terme d'exposant critique.
Nous montrerons comment ce résultat admet une généralisation
"quantitative" en présentant un théorème d'isolation de
l'exposant critique.
Tout au long de l'exposé nous expliquerons les différentes
notions utilisées dans la preuve : l'exposant critique
directionnel, les tremblement de Terre et un théorème de grande
déviation du flot géodésique.
2 mars:
Pierre Arnoux
(Luminy)
Mesures invariantes pour des fractions continues
homographiques par morceaux
Nous donnons une heuristique permettant de
construire explicitement une extension naturelle et une mesure
invariante pour des développements en fraction continue définis
par des homographies par morceaux. Cette heuristique repose sur
un théorème de point fixe permettant de construire un unique
compact invariant pour un modèle potentiel de l'extension
naturelle cherchée. Nous donnerons plusieurs exemples où cette
heuristique fournit effectivement une telle extension naturelle
préservant la mesure de Lebesgue.
9 mars:
Julien Brémont
(Paris Est)
Marches aléatoires dans le plan en milieu
invariant par translations horizontales
On s'intéresse à un modèle de marche aléatoire
dans le plan en milieu invariant par translation horizontale.
Nous donnons un critère de récurrence général. Plusieurs cas
particuliers sont ensuite envisagés, par exemple lorsque
l'environnement est produit par un système dynamique.
16 mars:
Andrzej Zuk
(Paris Diderot)
Marches aléatoires sur les groupes symétriques
aléatoires
23 mars:
Laura Ciobanu
(Neuchâtel)
Graphes de Cayley de groupes relativement
hyperboliques
Dans mon exposé, j'expliquerai comment, étant
donné un groupe $G$ finiment engendré et relativement
hyperbolique, on peut construire un système fini de générateurs
$X$ tel que $(G, X)$ vérifie certaines propriétés métriques que
possèdent les sous-groupes paraboliques de $G$. Je présenterai
également des applications de ces résultats aux séries de
croissance, au language des géodésiques, aux structures
bi-automatiques et au problème de conjugaison. Ceci est un
travail en collaboration avec Yago Antolin.
30 mars:
Mickael de la Salle
(ENS Lyon)
Actions extensivement moyennables
La moyennabilité extensive est une propriété
d'une action de groupe, intermédiaire entre la moyennabilité du
groupe et la moyennabilité de l'action. J'expliquerai comment ce
concept peut s'avérer utile pour établir la moyennabilité de
nombreux groupes, comme certains groupes d'automates ou
d'échanges d'intervalles. Il s'agit de collaborations avec
Juschenko, Matte Bon, Monod et Nekrashevych.
6 avril:
Relâche
(Lundi de Pâques)
13 avril:
Relâche
(Vacances Printemps)
20 avril:
Relâche
(Vacances Printemps)
27 avril:
Thomas Morzadec
(Orsay)
Dégénérescences de surfaces munies de structures
plates
Une structure plate $[q]$ sur une surface $S$ est
une métrique localement euclidienne avec des singularités
coniques d'angles des multiples entiers supérieurs ou égaux à
$3$ de $\pi$, telle que l'holonomie de tout lacet fermé disjoint
des singularités est $Id$ ou $-Id$. Soit $C$ l'ensemble des
classes d'homotopie libre de courbes fermées simples non
triviales sur $S$. Si $c$ est un élément de $C$, il existe au
moins une géodésique locale pour $[q]$ dans la classe de $c$, et
on note $l([q],c)$ sa longueur.
On appelle spectre de $[q]$ l'ensemble ordonné $(l([q],c))$,
avec $c$ dans $C$. Dans leur article "Length spectra and
degeneration of flat metrics", Duchin-Rafi-Leininger ont montré
que l'application qui à une structure plate associe son spectre
est un plongement de l'espace des structures plates d'aire $1$
sur $S$ dans l'espace projectifié de l'ensemble des ensembles de
réels positifs, non tous nuls, ordonnés par $C$. Comme cet
espace projectifié est compact, on va chercher à décrire le bord
de l'adhérence de l'image de l'espace des structures plates
d'aire 1 dans cet espace.
L'article susnommé donne une description de ce bord de manière
extrinsèque, en passant par des courants géodésiques sur le
revêtement universel de $S$, à la manière de F. Bonahon pour les
métriques hyperboliques.
Pour ma thèse, j'aborde la question en étudiant les limites
asymptotiques des suites des relevés des structures plates au
revêtement universel. Au cours de l'exposé, j'expliquerai
comment on peut ainsi comprendre certaines dégénérescences de
structures plates.
4 mai:
Xin Nie
(Tsinghua University)
Structures projectives convexes et formes
méromorphes cubiques
Nous nous intéressons aux structures projectives
réelles convexes sur une surface. D'abord nous expliquerons leur
lien avec les formes holomorphes cubiques, en particulier un
théorème de Labourie et Loftin. Puis nous présenterons une
généralisation de ce théorème, en donnant une bijection entre
l'espace de certaines structures projectives convexes sur une
surface ouverte de type fini avec l'espace des formes
méromorphes cubiques. Ceci étend les travaux récents de
Benoist-Hulin et de Dumas-Wolf.
11 mai:
Pekka Pankka
(Jyväskylä)
Extremal quasiregularly elliptic manifolds have
virtually abelian fundamental groups.
By Varopoulos' theorem, the fundamental group of
a closed quasiregularly elliptic $n$-manifold has polynomial
order of growth at most $n$. Thus, by Gromov's theorem, these
groups are virtually nilpotent. Having this a priori knowledge,
the existence of a quasiregular mapping from the Euclidean
$n$-space into the manifold, however, can be used to obtain a
sharper result on the fundamental groups. I will discuss a
recent result with Rami Luisto showing that maximal growth of
the group implies the group to be virtually abelian.
18 mai:
Hyungryul Baik
(Université de Bonn)
Convergence groups revisited
A discrete group of circle homeomorphisms is a
Fuchsian group if and only if it is a convergence group (this is
due to Tukia, Casson-Jungreis, Gabai, ...). We show that the
convergence property can also be characterized in terms of
invariant laminations on the circle, so this gives a new
characterization of Fuchsian groups. We also discuss what can be
said about fibered hyperbolic 3-manifold groups. The main
motivation of the work is Thurston's universal circle theory.
25 mai:
Relâche
(Lundi de Pentecôte)
1 juin:
Sylvain Arnt
(Orléans)
Actions isométriques affines et espaces à
partitions pondérées
On considère le résultat suivant dû à
Cherix-Martin-Valette et Chatterji-Drutu-Haglund : un groupe
localement compact agit continûment proprement par isométries
affines sur un espace de Hilbert si et seulement s'il agit
proprement par automorphismes sur un espace à murs mesurés. On
définira la notion d'espaces à partitions pondérées qui
généralise celle d'espaces à murs mesurés afin d'établir un
résultat analogue dans le cas des actions continues propres par
isométries affines sur des espaces de Banach. Dans le cas Lp
(propriété PLp), la structure d'espace à partitions pondérées
permet d'étudier la stabilité de la propriété PLp par diverses
constructions de groupes. En particulier, on discutera d'une
généralisation d'un résultat de Cornulier-Stalder-Valette : le
produit en couronne d'un groupe qui a la propriété PLp par un
groupe Haagerup a la propriété PLp ; et on discutera également
de la stabilité de la propriété PLp par produit amalgamé sur des
sous-groupes finis.
8 juin:
Elisabeth Fink
(ULM)
Morse geodesics in lacunary hyperbolic groups
A geodesic is Morse if quasi-geodesics connecting
points on it stay uniformly close. If the embedding of the
cyclic subgroup generated by an element is a Morse geodesic,
then that element is called a Morse element. In many known
examples, Morse geodesics in groups have been found via Morse
elements.
By studying asymptotic cones and using small cancellation, we
will show how Morse geodesics can be exhibited in many lacunary
hyperbolic groups, including Tarski monsters. This represents
the first examples of groups that have Morse geodesics but no
Morse elements. I will describe further properties of non-Morse
geodesics and also show how a tree can be quasi-isometrically
embedded into such groups.
15 juin:
Gilbert Levitt
(Caen)
Automorphismes induits
Je parlerai d'un travail en cours avec Vincent :
étant donné un sous-groupe H d'un groupe G, le but est de
comprendre les automorphismes de H qui s'étendent à G.
22 juin:
François Maucourant
(3eme)
Flot unipotent en dimension 3
¿?
29 juin:
Juan Souto
(3eme)
Counting geodesics in the punctured torus
Let $\gamma$ be a, possibly non-simple, closed
geodesic in a hyperbolic punctured torus $X$ and let
$n_{\gamma,X}(L)$ be the number of geodesics in $X$ in the
mapping class group orbit of $\gamma$ and of length at most $L$.
I will prove that the limit when $L$ tends to $\infty$ of
$\frac{n_{\gamma,X}(L)}{L^2}$ exists and that in fact, the ratio
between any two such limits for different choices of $\gamma$ is
independent of $X$. This is joint work with Viveka Erlandsson.