La page web du séminaire de Théorie Ergodique de
2012-2013
Le séminaire a lieu le Lundi à 14h dans la Salle
16 du Batiment 22.
Les exposés passés
17 septembre:
Samuel Tapie
(Nantes)
Entropie extrémale et flots de Yamabe.
Le flot géodésique sur les
variétés riemanniennes est un système
dynamique d'origine purement géométrique ;
cependant relier ses propriétés dynamique à
la géométrie de la variété
sous-jacente n'est pas toujours facile. Les travaux de Katok et
de Besson-Courtois-Gallot ont montré que pour les
variétés compactes à courbure sectionnelle
négative, les variétés locallement
symétriques correspondent exactement aux extremas de
l'entropie. Qu'en est-il pour le flot sur des
variétés qui n'admettent pas de structure
localement symétrique ? Pour des variétés
non-compactes ? Après avoir rappelé l'historique
de ce problème, nous présenterons une
réponse partielle à ces questions : dans chaque
classe conforme de métrique, les extremas de l'entropie
correspondent à des métriques à courbure
scalaire constante.
Résultats obtenus en colaboration avec P. Suarez-Serrato
(UNAM Mexico).
18 septembre:
Juan Souto
(Vancouver)
Distributional limits of Riemannian manifolds.
Adapting an argument due to Benjamini and Schramm
we study the possible distributional limits (or weak limits) of
sequences of Riemannian manifolds with bounded curvature and
satisfying a suitable condition of quasi-conformal nature. As an
application we show that distributional limits of sequences of
graphs with bounded degree and sublinear genus growth are almost
surely recurrent.
This is joint work with Hossein Namazi and Pekka Pankka.
24 septembre:
Arnaldo Nogueria
(Aix-Marseille)
Approximation diophantienne inhomogène et
orbites des réseaux.
Un résultat basique en approximation
diophantienne homogène assure que, si $\xi$ est un nombre
irrationnel, il existe une infinité de pairs primitifs de
nombres entiers $(p,q)$, avec $q \geq 1$, tels que
$\displaystyle \vert q\xi+p\vert <\frac{1}{ q }$. Notre point
de départ est le célèbre
théorème de Minkowski sur l'approximation
diophantienne inhomogène.
${\bf Théorème:}$ Soit $\xi$ un nombre irrationnel
et $y$ un nombre réel, $y \notin \mathbb{Z} \xi +
\mathbb{Z}$, alors il existe une infinité de pairs
d'entiers $(p,q)$ tels que $\displaystyle \vert q\xi+p-y\vert
\leq \frac{1}{4\vert q \vert }$.
Un autre résultat classique sur l'approximation
inhomogène est le théorème métrique
de Cassels suivant:
${\bf Théorème:}$ Soit $\psi : \mathbb{N}
\rightarrow [0,\infty)$ une fonction telle que la série
$\sum_{\ell \geq 1} \psi(\ell )$ diverge, alors pour presque
tout point $(\xi,y) \in \mathbb{R}^2$, par rapport à la
mesure de Lebesgue, il existe une infinité de pairs
d'entiers $(p,q)$ tels que $$\vert q\xi+p-y\vert \leq \psi(\vert
q \vert).$$ L'objectif de notre exposé est de
présenter des résultats similaires au
théorème de Cassels sous la condition que les
pairs $(p,q)$ soient primitifs avec $q \geq 1$. Nous souhaitons
mettre l'accent sur le rôle de la théorie Ergodique
dans la démonstration de nos résultats.
L'exposé est basé sur des travaux en collaboration
avec Michel Laurent.
1er octobre:
Andres Sambarino
(Orsay)
Convexité et comptage.
Nous allons nous intéresser à la
question suivante: Étant donné un sous groupe
discret $\Lambda$ de $\textrm{PGL}(d,\mathbb{R})$, combien
y-a-t-il d'éléments dont la norme
d'opérateur est majoré par $t > 0$?
Nous allons donner une réponse précise pour les
convexes divisibles à bord strictement convexe et pour
les représentations de Hitchin.
8 octobre:
Sophie Grivaux
(Lille)
Ensembles de non recurrence pour des systemes
dynamiques faiblement mélangeants
Nous étudions les ensembles de non
récurrence pour des sytèmes dynamiques faiblement
mélangeants, et généralisons certains
résultats récents de Bergelson, del Junco,
Lemanczyk et Rosenblatt. Nous montrons en particulier que les
ensembles d'entiers $\{n_k\}$ tels que $n_{k+1}/n_k$ tend vers
l'infini, ou tels que $n_k$ divise $n_{k+1}$ pour tout $k$, sont
des ensembles de non récurrence pour un systeme
faiblement mélangeant. Notre approche utilise les
systèmes dynamiques linéaires, qui sont ceux
formes par un operateur linéaire borné agissant
sur un espace de Banach séparable complexe muni d'une
mesure gaussienne non degenerée invariante.
15 octobre:
Benoit Collins
(Lyon)
Information quantique, matrices aléatoires
et probabilités libres.
Un canal quantique est une application
linéaire entre algèbres de matrices qui
préserve la trace et a certaines propriétés
de positivité. Il s'agit d'un analogue non-commutatif
d'un opérateur de Markov, qui est utilisé pour
modéliser des protocoles de communication entre
systèmes quantiques. La théorie de l'information
dans le cadre de ces protocoles de communication quantiques est
un analogue non-commutatif de la théorie de Shannon dans
le cas classique, et fait l'objet de beaucoup d'applications,
mais aussi de problèmes et de conjectures en
mathématiques. Je vais m'attarder sur le problème
de l'additivité de l'entropie minimum de sortie et le
comportement des canaux quantiques typiques. En particulier, je
vais expliquer pourquoi, pour 'presque tous' les canaux
quantiques tirés selon une mesure de probabilité
naturelle, l'ensemble des images des états est un
ensemble asymptotiquement déterministe dont l'image peut
être calculée grâce à des techniques
de probabilités libres et de matrices aléatoires.
Cet exposé repose sur plusieurs travaux en collaboration
avec Ion Nechita, Motohisa Fukuda, Camille Male, Serban
Belinschi.
22 octobre:
Serge Cantat (ULM - Rennes)
Entropie des transformations birationnelles du plan.
Je décrirai quelques résultats sur
ce qu'on appelle le "degré dynamique" d'une application
birationnelle. Souvent, le logarithme de ce degré
dynamique est égal à l'entropie topologique de
l'application. On verra que ce degré ne peut prendre que
des valeurs spéciales, qui sont des nombres de Pisot et
de Salem.
5 novembre:
Bruno Duchesne
(Nancy)
Applications harmoniques et superrigidité
en dimension infinie.
Nous introduirons la notion d'applications
harmoniques dans le cas où la source est une
variété riemannienne compacte et la cible est un
espace métrique à courbure négative en
suivant les idées de Korevaar et Schoen. Le but sera de
prouver un résultat d'existence d'application harmonique.
La difficulté sera de palier à l'absence de
compacité locale de la cible; une hypothèse
géométrique de rang fini remplira ce rôle.
On appliquera ce résultat pour montrer une version de la
supperigidité de Margulis pour des actions de
réseaux uniformes dans des groupes de Lie semisimples
agissant par isométries sur des espaces de dimension
inifinie.
12 novembre:
Pierre Mathieu
(Marseille)
Régularité de l'entropie et de la
vitesse de fuite pour les marches aléatoires sur un
groupe hyperbolique.
Approximabilité des corps convexes et entropie volumique
des géométrie de Hilbert.
L'approximabilité est un nombre qui indique la
difficulté à approcher un convexe par des
polytopes. Dans notre exposé nous décrirons les
liens que nous avons obtenus entre ce nombre et l'entropie
volumique des géométries de Hilbert. En
particulier nous verrons que cela nous permet de résoudre
la conjecture concernant la borne supérieure de
l'entropie en dimension 2 et 3.
26 novembre:
Bertrand Deroin
(Orsay)
Dynamique et topologie des hypersurfaces
Levi-plates dans les surfaces complexes
Je décrirai certaines propriétés dynamiques
des hypersurfaces Levi-plates dans les surfaces de type
général, et donnerai quelques applications
concernant leur topologie. Il s'agit d'un travail en
collaboration avec Christophe Dupont.
27 Novembre:
Han Li
(Yale)
Effective discreteness of the 3-dimensional Markov
spectrum
Let $O=\{$non-degenerate, indefinite, real
quadratic forms in 3 variables$\}$. For every quadratic form $Q$
in the set $O$, we define the Markov infimum $m(Q)=\inf \{
\frac{| Q(v) |^3}{det(Q)}: v $ is a non-zero integral vector in
$\mathbb{R}^3 \}$. The set $M=\{ m(Q) : Q \in O\}$ is called the
3-dimensional Markov spectrum. An early result of
Cassels-Swinnerton-Dyer combined with Margulis's proof of the
Oppenheim conjecture asserts that, $M \cap (a,\infty)$ is a
finite set for every $a>0$. In this talk, we will show that
when $a>0$ is sufficiently small, the cardinality of the set
$M \cap (a,\infty)$ is bounded by $a^{-26}$. This is a joint
work with Prof. Margulis. Our method involves homogeneous
dynamics, the geometry of numbers and automorphic
representations.
3 décembre:
Nicolas Bedaride
(Marseille)
Introduction au billard dual.
Le billard dual a été introduit
par B. H. Neuman dans les années 1950: la question
principale est de savoir s'il existe un convexe du plan tel que
le billard dual autour de ce convexe possède une orbite
non bornée. R. Schwartz a répondu positivement
à cette question en 2007 et a introduit de nombreux
outils pour analyser ce système. On présentera ces
outils et on décrira la dynamique symbolique de cette
application pour certains polygones.
10 décembre:
Bryna Kra
(Northwestern University)
Periodicity and complexity in higher dimensions
The Morse-Hedlund Theorem states that an infinite
word in a finite alphabet is periodic if and only if there is
exists a positive integer $n$ such that the complexity (the
number of words of length $n$) is bounded by $n$, and a natural
approach to this theorem is via analyzing the dynamics of the
$\mathbb{Z}$-action associated to the word. In two dimensions, a
conjecture of Nivat states that if there exist positive integers
$n$ and $k$ such that the complexity (the number of $n$ by $k$
rectangles) is bounded by $nk$. Associating a
$\mathbb{Z}^2$-dynamical system to the infinite word, we show
that periodicity is equivalent to a statement about the
expansive subspaces of the action. As a corollary, we prove a
weaker form of Nivat’s conjecture, under a stronger bound on the
complexity function. This is joint work with Van Cyr.
17 décembre:
Alessandro Sisto
(Oxford)
Comparing boundaries of relatively hyperbolic
groups
Relatively hyperbolic groups are a useful
generalisation of hyperbolic groups, and they have been used,
for example, in the proof of the Virtual Haken Conjecture. I
will discuss their boundaries, and especially the problem of
describing how such boundaries change under natural
constructions. This problem is inspired by and related to
Thurston's Dehn Filling Theorem.
7 janvier:
Francis Comets
(Jussieu)
Percolation à longue portée et ondes
baladeuses.
On considère un système de $N$
particules soumis à une dynamique stochastique introduit
par Derrida et Brunet. Les particules s'interpretent comme le
temps de passage dans un modèle de percolation
orientée de champ moyen sur $\{1,...,N\}$. Les particules
restent groupées, elles se déplacent comme un
front avec bruit de quantification et bruit aléatoire. On
s'intéresse a la vitesse de propagation et aux
fluctuations. La loi de Gumbel joue un rôle central pour
la dynamique, mais les lois bornées donnent lieu a un
comportement tres different.
14 janvier:
Gilles Carron
(Nantes)
Exposant critique et spectre differentielle des
variétés hyperboliques..
Un résultat célèbre de D.
Sullivan donne une formule pour le bas du spectre d'une
variété hyperbolique réelle en fonction de
l'exposant critique de son groupe fondamental. Avec E. Pedon,
nous avons obtenu une généralisation de ce
résultat pour le spectre du Laplacien de Hodge. Nous
décrirons la philosophie de la preuve, comment ce
résultat peut se généraliser à tous
les espaces symétriques et les résultats de
rigidité qui vont avec qui sont des
généralisations de résultats de Bowen,
Izeki, Besson-Courtois-Gallot.
21 janvier:
Emmanuel Militon
(X CMLS)
Éléments de distorsion dans les groupes
d'homéomorphismes et de
difféomorphismes de variétés.
Une branche de la dynamique s'intéresse aux actions de
groupes (à priori distincts de $\mathbb{R}$ ou de
$\mathbb{Z}$) sur les variétés. Typiquement, les
questions que l'on se pose sont les suivantes : étant
donnée une variété $X$,
* quels groupes agissent fidèlement sur $X$
ou, autrement dit, quels groupes s'injectent dans le groupe des
homéomorphismes de $X$ ?
* Comment un groupe donné peut-il
agir sur $X$ ?
En toute généralité, ces questions sont
très difficiles. La notion d'élément de
distorsion d'un groupe, qui sera l'objet central de cet
exposé, permet de donner des éléments de
réponse (très partiels) a ces questions. Au cours
de cet exposé, nous verrons par exemple les liens entre
la distorsion dans les groupes d'homéomorphismes de
surface et la notion d'ensemble de rotation.
28 janvier:
Peter Haissinsky
(Toulouse)
Groupes hyperboliques de bord planaire.
L'objet de cet exposé sera de
présenter des caractérisations topologiques des
groupes kleinéens convexe-cocompacts non cocompacts.
4 Février:
Jeremie Brieussel
(Montpellier)
Moyennabilité de groupes dirigés.
La famille des groupes dirigés
réunit de nombreux exemples de groupes aux
propriétés inhabituelles comme des groupes infinis
de torsion à croissance intermédiaire
(Aleshin-Grigorchuk) ou des groupes à croissance
exponentielle non-uniforme (Wilson). Ces groupes, qui agissent
sur des arbres enracinés, sont moyennables dès que
la valence de l'arbre est bornée. Je discuterai la
moyennabilité de ces groupes d'une part au moyen de
l'étude de marches aléatoires, ce qui permet
d'exhiber des comportements nouveaux de fonctions asymptotiques
(entropie, croissance, probabilité de retour), d'autre
part d'un point de vue géométrique basé sur
la construction d'ensembles de Folner explicites pour les
groupes de Wilson.
11 Février:
Barbara Schapira
(Amiens)
Mesures de Gibbs en courbure négative.
Dans ce travail en commun avec
Frédéric Paulin et Mark Pollicott, nous
introduisons une notion de mesure de Gibbs sur un espace non
compact non symbolique. Pour le flot géodésique
sur une variété non compacte à courbure
négative, nous montrons que les différentes
notions naturelles de pression coincident, puis nous
construisons de telles mesures de Gibbs pour le flot
géodésique, à l'aide d'une construction
"à la Patterson-Sullivan". Nous montrons de nombreux
résultats pour ces mesures, parmi lesquels:
résultats d'équidistribution des orbites
périodiques, principe variationnel, unique
ergodicité du feuilletage stable,...
18 Février:
Pierre-Emmanuel Caprace
(Louvain)
Structure infinitésimale des groupes
localement compacts simples.
Cet exposé concerne les groupes localement
compacts simples et compactement engendrés. Le cas des
groupes connexes est bien compris: il correspond exactement aux
groupes de Lie simples. Le cas complémentaire est celui
des groupes totalement discontinus. Le but de l'exposé
sera d'illustrer que, si l'on exclut les groupes discrets, les
groupes en question sont porteurs de structure fort riche,
notamment d'un point de vue dynamique, qui apparaît en
étudiant ces groupes au voisinage de l'identité.
11 Mars:
Nadine Guillotin
(Lyon)
Sur des chaînes de Markov à valeurs
dans ${\mathcal S} (\mathbb{C}^{N}) \times \mathbb{Z}^d.$
Je présenterai quelques récents
résultats concernant des chaînes de Markov à
valeurs dans ${\mathcal S} (\mathbb{C}^{N}) \times \mathbb{Z}^d$
où ${\mathcal S} (\mathbb{C}^{N})$ désigne
l'ensemble des matrices hermitiennes de taille $N$, positives,
de trace un.
18 Mars:
Matias Carrasco
(Marseille)
Dimension conforme et scindements canoniques des
groupes hyperboliques.
La dimension conforme d'un groupe hyperbolique
$G$ est un invariant numérique de quasi-isométrie.
Introduite par Pansu, elle est définie comme l'infimum
des dimensions de Hausdorff de toutes les distances Ahlfors
régulières dans la jauge conforme du bord à
l'infini de $G$. Elle joue un rôle important dans
l'approche de Bonk et Kleiner de la conjecture de Cannon. Un
problème important est de déterminer à
quelles conditions la dimension conforme est égale
à la dimension topologique du bord.
Dans cet exposé nous abordons le cas de dimension
topologique égale à un. On donne un critère
générale (pour dimension conforme égale
à un) qui se base sur l'étude du comportement de
la dimension conforme sous certains scindements canoniques du
groupe.
25 mars:
Mathieu Carette et Dennis Dressen
(Louvain-la-Neuve et Southampton)
Topological characterizations of locally compact
hyperbolic groups, embeddings of such groups into $L_p$-spaces
and $n$-transitive actions.
Hyperbolic groups play a central role in
geometric group theory and yet the main subject of study has
always been the relatively small class of finitely generated
hyperbolic groups. On the other hand, Gromov's work already
contained ideas that encompass locally compact hyperbolic groups
and recently, Caprace and al. gave a formal definition of this
class of groups. Important examples are $SO(n,1)$, $SU(n,1)$ and
$Sp(n,1)$ and this observation leads to a whole new variety of
techniques to study these groups. From the metric definition,
one can again associate a natural (hyperbolic) boundary, which
is a compact space on which the group acts by homeomorphisms. In
the discrete case, Bowditch gave a topological characterisation
of hyperbolic groups acting on their boundary as uniform
convergence groups on compact perfect spaces.
In the first talk, we will recall these notions and provide a
generalisation for locally compact groups. We will discuss a
first application of our result : a characterisation of
transitive convergence groups.
In the second talk, we will discuss a second application towards
a classification of sharply n-transitive groups acting on
compact spaces, and discuss embeddability results of hyperbolic
groups into $L_p$-spaces. In particular, we generalize a result
of Yu (later reproved completely differently by Bourdon) stating
that every discrete hyperbolic group admits a proper affine
isometric action on an $L_p$-space for $p$ sufficiently large.
Moreover, we calculate the so called equivariant
$L_p$-compressions of $SO(n,1)$.
8 Avril:
Cormac Walsh
(X CMA)
The horofunction boundary of Teichmuller space.
The horofunction boundary of a metric space was
introduced by Gromov in the late 1970s. In this talk, I will
describe the horofunction boundary of Teichmuller space with the
Teichmuller metric. It turns out to be the same as another
boundary of Teichmuller space defined by Gardiner and Masur. One
property of the horofunction boundary is that geodesic rays
always converge to a boundary point. I will show how to
calculate explicitly these limits in the case of Teichmuller
space.
15 Avril:
Paul Mercat
(Orsay)
Semi-groupes d'isométries d'espaces
hyperboliques et développements $\beta$-adiques.
Il existe un très joli
théorème de Patterson-Sullivan-Paulin, qui fait le
lien entre une donnée géométrique,
l'ensemble limite, et une donnée dynamique, la vitesse
exponentielle de croissance (appelée exposant critique),
pour un groupe discret d'isométries d'un espace
hyperbolique.
Un des exemples les plus simples est de prendre un sous-groupe
discret de $\mathrm{SL}(2,\mathbb{R})$, qui agit par homographie
sur le demi-plan de Poincaré. L'ensemble limite est alors
une partie de $\mathbb{R}$, et l'exposant critique est un nombre
entre $0$ et $1$.
Nous présentons une généralisation de ce
théorème aux semi-groupes. Nous donnerons les
grandes lignes de la preuve de ce résultat, qui repose
sur le principe du "ping-pong", et nous verrons d'autres
résultats que nous obtenons tels que l'existence de
"gros" sous-semi-groupes de Schottky dans les semi-groupes.
Nous verrons ensuite les semi-groupes de développement
$\beta$-adiques, qui sont des exemples intéressant de
semi-groupes d'isométries de l'espace hypebolique
$\mathbb{H}^3$ pour lesquels nous arrivons presque toujours
à calculer la valeur exacte de l'exposant critique, et
parfois à en déduire la dimension de Hausdorff de
l'ensemble limite (quand $\beta$ est un nombre de Pisot
généralisé).
16 Avril:
Vadim Kamainovich
(University of Ottawa)
Continuité de l'entropie des marches
aléatoires.
Horaire du groupe de
travail: 14h30 -> 15h30.
6 Mai:
Alexandre Martin
(Strasbourg)
Un problème de combinaison pour les bords
de groupes.
La géométrie des groupes
étudie les groupes à travers leurs actions sur des
espaces aux propriétés intéressantes. Un
exemple particulièrement important de tel espace est le
classifiant des actions propres d’un groupe $G$, c’est à
dire un espace contractile avec une action proprement
discontinue (et si possible cocompacte) de $G$. L’existence
d’une compactification dite "de Bestvina" d’un tel espace est
elle aussi riche d’enseignements : elle implique à elle
seule la conjecture de Novikov pour $G$.
Dans cet exposé, je parlerai d’un problème de
combinaison pour les bords de groupes. Etant donné un
groupe $G$ agissant sur un espace contractile $X$ avec des
stabilisateurs possédant tous un bord de Bestvina, je
donnerai des conditions sur l’action et sur la
géométrie de $X$ qui permettent de construire un
espace classifiant et un bord de Bestvina pour $G$. Ce
résultat permet d’étendre à de nombreux
complexes de groupes de dimension arbitraire un
théorème de combinaison de Bestvina-Feighn pour
les groupes hyperboliques, en étudiant la dynamique de
$G$ sur ce bord nouvellement construit.
13 Mai:
Nicolas Chevallier
(Mulhouse)
Minima des réseaux et
théorème de Levy.
Considérons la surface $S$ de l'espace des
réseaux $SL(d+1,\mathbb{R})/SL(d+1,\mathbb{Z})$
définie par l'égalité des deux premiers
minima d'un réseau. Nous montrerons que les temps de
retour sur la surface $S$ d'un flot diagonal convenable sont
liés à la croissance des meilleures approximations
diophantiennes des vecteurs de $\mathbb{R}^d$. Le
théorème de Birkhoff appliqué à
l'application de premier retour du flot permet alors d'estimer
la croissance des meilleures approximations. Il s'agit d'un
travail en commun avec Yitwah Cheung.
27 mai:
Baptiste Olivier
(Rennes)
Rigidité d'actions de groupes sur les
espaces $L_p$ non-commutatifs.
En 2007, Bader, Furman, Gelander et Monod ont
introduit une variante de la propriété $(T)$ de
Kazhdan pour des groupes topologiques à l'aide de
représentations orthogonales sur certains espaces de
Banach. Cette propriété est appelée
propriété $(TB)$, relative à l'espace de
Banach $B$. Des liens entre la propriété $(T)$ et
la propriété $TL_p(X,\mu)$ ont été
donnés, où $L_p(X,\mu)$ est l'espace $L_p$
classique (appelé encore "espace $L_p$ commutatif")
associé à l'espace mesuré $(X,\mu)$.
Dans cet exposé, nous nous intéresserons au cas de
la propriété $(TL_p(M))$ relative à
l'espace $L_p(M)$, espace $L_p$ associé à
l'algèbre de von Neumann $M$ (appelé encore
"espace $L_p$ non-commutatif"). Nous parlerons donc de
représentations orthogonales sur des espaces $L_p$
non-commutatifs, puis des liens possibles entre la
propriété $(T)$ et la propriété
$(TL_p(M))$ suivant l'algèbre de von Neumann $M$
considérée.
3 juin:
Nicolas de Saxcé
(Jerusalem)
Dimension de Hausdorff et sous-groupes dans les
groupes de Lie
On s'intéresse à la conjecture
suivante : "Tout sous-groupe propre borélien dense d'un
groupe de Lie simple compact est de dimension de Hausdorff
zéro." J'exposerai l'approche par l'analyse de Fourier
ainsi que les méthodes de combinatoire additive qui m'ont
permis, avec Elon Lindenstrauss, de résoudre cette
conjecture dans le cas particulier de SU(2).
17 juin:
Remi Coulon
(Vanderbilt)
Groupes dont un cône asymptotique a une
structure d'arbre gradué.
Étant donné un groupe de type fini
G, ses cônes asymptotiques sont une classe d'objets qui
permettent d'étudier ses propriétés
à "large échelle". Grossièrement cela
consiste à observer G d'infiniment loin. Les cônes
asymptotiques d'un groupe hyperbolique sont des arbres. À
l'inverse si G est un groupe de présentation finie dont
au moins un cône asymptotique est un arbre, alors G est
hyperbolique. Le but de cet exposé est de
présenter une généralisation de ce
résultat pour les groupes relativement hyperboliques.